Prologue : Le combat du mal contre le bien est éternel ; Le mal, élément essentiel et naturel de la vie, triomphe de toute chose. Le bien, son contraire, est la force des faibles et des vaincus. Le mal est une vérité absolue et la mort en est le stade ultime ; Le bien est une imperfection de l’univers. les forces du mal luttent pour établir la seule vérité qui soit : le mal absolu. Les forces du bien défendent une cause perdue, insensée. Les lois de la nature ne peuvent être transgressées ; la loi vainqueur sur le vaincu est une vérité essentielle ; personne ne peut s’y opposer.
Chapitre premier : La genese
Au commencement furent les Mages, qui créèrent l’espace et le temps, le cycle de la vie, la terre et les volcans, les étoiles et les planètes. L’immatériel leur appartenaient. Ils possédaient la connaissance sur toute chose, vivante ou inerte.
Puis, sortis du néant, apparurent les Seigneurs de guerre. Ils maîtrisaient le feu, pour faire fonctionner les forges, et la terre, pour en extraire le métal. Ils soumirent paysans et animaux ; la terreur les précédaient dans leurs campagnes ; la faim, la mort et la désolation accompagnaient leurs combats. L’art de la guerre n’avaient pas de secret pour eux ; Tout élément matériel leur appartenait. Il possédaient le pouvoir et la force.
Durant plusieurs millénaires, Mages et Seigneurs s’affrontèrent, afin de posséder le contrôle absolu de l’univers. Ce fut la Période du Chaos, où la clameur des armées des chevaliers noirs répondait au fracas des sortilèges des invocateurs maléfiques.
Mages et Seigneurs étaient complémentaires ; Leur force était égale ; Telles les deux parties d’un aimant, ils étaient attachés les uns aux autres et se repoussaient pareillement. Leur puissance s’épuisait en vain.
A l’aube de notre ère, Seigneurs de guerre et Mages se réunirent sur la plaine de la Béka. Au mépris de toutes les lois de la guerre, ils se réunirent au milieu du champ de bataille, pour préparer la paix et discuter d’une éventuelle alliance. A l’instant où les deux soleils disparurent à l’horizon, le Pacte des Ténèbres y fut signé. En se promettant une assistance mutuelle, Mages et Seigneurs pouvaient enfin diriger le monde, et combattre au nom d’une seule cause
Chapitre Second : L'expansion
Sous la protection du Dieu Soulfly, les nouveaux alliés entreprirent la reconquête systématique des systèmes solaires qui avaient gagnés leur indépendance pendant la Période du Chaos. Cette tâche, quoique longue, fut entreprise méthodiquement, au nom de la Vérité et de la Suprématie du mal sur le bien. La peur gagnait le cœur des hommes les plus endurcis. La lumière même vacillait à l’approche des serviteurs de Soulfly. La bannière de l’Alliance étendit son ombre sur toute la galaxie. Le règne du mal pouvait débuter.
Chapitre troisième : l'apogée
La campagne victorieuse des deux puissants alliés fut redoutable pour les humains. Réduits en servitude, ils regrettèrent amèrement leur couardise et leur faiblesse. Des journées de souffrance cédaient le pas à des nuits sans rêves. L’espoir n’était plus permis, le bonheur n’existait plus. La mort était une délivrance.
Les maîtres de la galaxie régnaient sans partage. Leur puissance s’étendait à mesure qu’ils accumulaient victoires et richesses. A leur image, de nombreux seigneurs se vouèrent au culte du mal, et rejoignirent leur alliance. La domination du mal sur le bien était incontestée.
Chapitre quatrième : Le déclin
A cette époque, les mages furent proches de découvrir la Vérité Absolue, qui leur ouvrirait les portes de la vie éternelle. Les siècles de recherches et de combats allaient enfin porter leur fruits. Les maîtres de l’espace et du temps s’élèveraient bientôt au rang de divinité. Tels l’égal des Dieux, ils disposeraient du contrôle absolu de l’univers. Cette perspective réjouit les mages et seigneurs et désespérèrent les derniers opposants au règne de la douleur et de la souffrance.
C’est alors que du confins de l’univers se manifestèrent les Chevaliers Blancs. Issus d’une illustre caste de nobles chevaliers, ils avaient pour maître Atar le Bon. Ils libérèrent par traîtrise nombre de systèmes solaires, et organisèrent la résistance face à nos hordes de combattants du mal. Ils semèrent ce sinistre poison qu’est l’espoir dans le cœur des hommes, et les incitèrent à se rebeller. L’espoir d’une vie meilleure suffit aux chevaliers pour réunir une multitude de paysans autour de leur étendard. Leur énergie grandissait un peu plus chaque nuit que faisait notre dieu Soulfly. Leur vigueur menaçait l’Empire.
Pour la première fois de leur histoire, les membre de l’Alliance eurent peur.
Chapitre cinquième : La bataille de Xarq
Malgré le nombre et la puissance de leurs armées, les Seigneurs de Guerre ne purent contenir la progression des Chevaliers Blancs. Rien ne semblait pouvoir s’opposer à ce sursaut d’énergie, décuplé par l’ardeur du désespoir.
Conscients du danger que représentaient les Chevaliers Blancs, les Seigneurs de Guerre et les Mages préparèrent une expédition contre leur planète - mère. En détruisant ce lieu de culte, ils détruiraient par ailleurs le symbole qui alimentait la force et l’espoir des hommes. Ils réunirent une puissante armée et partirent vers la planète Xark.
Xark est une planète riche et fertile. Elle était, à cette époque, le lieu de refuge de tous les terroristes hostiles à notre suprématie dans l’Univers. Abritant une population nombreuse et surentraînée, elle était en outre entourée de trois lignes de défense bien équipées. Ses hauts reliefs dissimulaient des silos à missile et des batteries anti-aérienne. Ses nombreuses centrales solaires leur fournissait suffisamment d’énergie pour résister plusieurs années.
Mages et Seigneurs de guerre décidèrent d’effectuer, sans plus attendre, une offensive de masse généralisée : un siège eût été aller à l’encontre de leur honneur de guerriers. Hélas ! Bien mal leur en pris. L’attaque de front eut certes pour conséquence de détruire la totalité des défenses ennemies, mais au prix du sang de leurs soldats. L’armée atterrit sur Xark, affaiblie et désorientée. Les embuscades ennemies, ainsi que les escarmouches imposées par les chevaliers blancs firent de nombreux dommages. Les Seigneurs de guerre se défendaient sans répit contre les farouches Chevaliers, luttant contre la fatigue, la faim et le sommeil. Leurs plus vaillants soldats ployèrent un à un sous la pression de l’ennemi : Zorg, le Seigneur Incandescant ; Bracame, et ses épées forgées dans le cœur même du soleil ; Drakârr, et ses fidèles lieutenants, périrent au combat (Quelle glorieuse fin !). En retrait, les mages contenait difficilement la puissante magie d’Atar. A leur grand désarrois, leur magie restait sans effet contre les Chevaliers Blancs. Seule la foi en Soulfly leur permettait de résister à la pression et à la peur.
Au matin du troisième jour, Panar, Adorateur du mal et estimé entre tous, quitta l’univers connu pour rejoindre les profondeurs de l’enfer, où l’attendait Soulfly. Encerclé par l’armée ennemie, il tomba sous les coups d’Atar. Son corps exposé était visible de tous, et peina grandement les notres. Une clameur s’éleva des rangs ennemis. La défaite était totale. Dans un sursaut d’énergie, les rescapés de la bataille se rendirent sur les lieux où Panar se trouvait, le détachèrent, et l’emmenèrent avec eux dans leur retraite, de peur que sa dépouille ne soit souillée par des mains profanes.
Moi, Vermorj, fut blessé pendant cette bataille. Mes forces me quittent peu à peu, et je sais que mon heure est bientôt venue. Ce texte me sert de testament et de mémoire pour les générations à venir. La lutte doit reprendre. Notre alliance doit se dissoudre, afin de survivre aux temps à venir. Mais viendra un temps où elle surgira de ses cendres. D’autres que moi prendront le flambeau, pour notre grande gloire.
Vermorj, Seigneur et Maître suprême de l’Alliance du mal.
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